~~~ FLEUVE ~~~

Publié le par SCIBOR Serge

Lançant étoiles d'eau ... au soleil l'inondant

Lançant étoiles d'eau ... au soleil l'inondant

Comment appréhender
Ce qui m'est à venir ?
Est ce une traversée
Qu'il me faudra subir ?
Suggérée par le … deuil,
Masquant bien des écueils …
Subitement surnagent,
S'écoulent des images …
 
FLEUVE
 
Me voici m'éloignant, 
« Plein seul » de cette rive
Où je la sus restant
Ne pouvant pas me suivre …
Son temps de femme vive,
Elle évita les flots
Au point d'aimer la mer …
Pareillement les chats
Cherchent peu la baignade ;
Ces félins elle aima …
Fut-ce donc pour cela ?
Je la revois qui rêve
Assise en quelque grève,
Tête sur mon épaule,
Adossée au rocher
Bien plus fiable que moi,
Mais pourtant,mais pourtant …
 
Je l'ai vue UNE fois
En vague, sans témoin,
Autre que moi, voyeur,
Noyant son beau pubis,
Lançant étoiles d'eau
Au soleil l'inondant
En bain fou de lumière,
Vagues érotisées
D'en Méditerranée
Venant la caresser …
En souvenir lointain …
 
Mais, bien loin de la mer,
C'est un fleuve embrumé
Que je dois traverser …
Son cours est incertain,
Je n'y sens pas de fluide …
Au début tout du moins …
 
Discerner les remous,
Deviner les courants ?
Serais-je assez lucide
Pour les appréhender ?
Au pourtour d'un îlot
Quelque glace perfide
M'interdit d'accoster
Pour trouver ce repos
Que réclame mon corps,
De même mon esprit...
Même une simple pause
Semble exigence folle …
 
Un souvenir dérive
Que je ne puis saisir,
Passant, sans avenir,
Juste paradoxal ..
Rien qu'un cliché fluvial
En ce miroir flottant
Qu'un glaçon détaché
S'emploie à suggérer …
Triangle de cristal
Réfléchissant en belle
Géométrie pubienne ?...
 
Combien me faudra-t-il
De mois pour cette nage 
Avant de parvenir
En cet autre rivage?
Qu'y trouverai je donc ?
M'enveloppera-t-elle
Par son humanité,
Son amour, sa beauté ?
Ceci, déjà acté,
Du temps de son vivant
Irait se répétant
Autrement qu'onirique ?
Notre amour pourrait bien,
Dépassant l'impensable,
M'offrir une réponse
Au beau trajet semblable
Par nous deux parcouru
Du temps qu'elle vivait ...
J'attends de la connaître ~~~
 
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Précision: Si j'en appelle, complaisamment en apparence à sa beauté physique, à l'érotisme ... c'est que notre amour ne fut pas éthéré ! Nous vécûmes pleinement en tant qu'amants ! Refusant la tristesse pantouflarde du devoir conjugal ! Nos complicités corporelles et intellectuelles s'avéraient parallèles ... Complémentaires ...
Ah, le pubis n'est ici que cité ... l'image est en moi même ... Un seul voyeur est toléré ...Moi !
L'image d'une traversée pour évoquer le deuil ... pour imparfaite qu'elle soit, comme toutes les images affectées à des sujets ... délicats ... me semble une des plus pertinentes ...

Publié dans mémoire poésie

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