~~~ SUR LE(S) SENTIER(S) DE NAGUÈRE ~~~

contraction espace temps ...

~~~ SUR LE(S) SENTIER(S) DE NAGUÈRE ~~~

¤ Tenez, v'là une sorte de film … En noir et blanc ? …Ou en Technicolor avec ses outrances colorées … Des mômes, portant culottes courtes et blouses grises d'écoliers courent sur un terrain vague … à la sortie des classes...

Certains, doigts pointés, crient « Pan!Pan ! » … les autres, ayant trouvé,où ?, des plumes les ont fichées en leurs cheveux et, paume de main tapant leurs lèvres, crient WhouWhouWhou ...

¤ Ben quoi ? … ces peaux rouges de la banlieue de Paname, des « années cinquante » s'imaginaient « sur le sentier de la guerre » … certains d'eux, plus tard, passèrent la Méditerranée pour subir un « non jeu » … Bien, passons …

¤ Sentier de la guerre, sentier (ou chemin) de naguère … à quelques lettres près … la courbure de l'espace temps se manifeste au delà de ce jeu de mots ...hors des discours académiques ou d'amphis … En plein air … mais pas en terrain vague …

¤ Ruisselant de lumière, de couleurs vives vient la scène suivante … ils sont dans … un cimetière … près d'un columbarium où va être déposée une urne contenant les cendres de son aimée … en parcourant du regard les environs … il perçoit, à moins de cent mètres, la maison qu'ils occupèrent, eux et leurs enfants, en arrivant dans ce village … il y a quarante et un ans ...Courbure de l'espace temps ??? Tant d'années et une si faible distance … relativité de nos vies d'humains …

¤ Ne vous enfuyez pas ! Il na va pas s'adonner à la morbidité, vous y entraîner ! Pas de jérémiades ! Cette étrange coïncidence va s'additionner à d'autres ...

¤ Après cette « cérémonie » … il reverra … ce chemin, dit de l'Égalité,longeant la voie ferrée, permettant de rejoindre le cœur du village … Combien de fois parcouru, durant trois années, par les enfants se rendant à l'école, par eux tous pour « faire » les courses …

¤ Il sait qu'il va le « fréquenter » bon nombre de fois pour venir déposer un brin de lavande, ou autre fleur, sur la case où l'urne … Puis il s'en reviendra en « leur demeure » ... Pensif, se remémorant ...

¤ Ce jour où, âgé de huit ans, accompagnant la dame polonaise qui le gardait en visite chez sa fille, il vit, sur le palier où elle résidait, apparaître une belle petite fille blonde, aux grands yeux bleus, avec des nattes blondes …

¤ Ce moment où, dix années plus tard, se rendant avec des amis chez une jeune femme de leur « club », il lui sembla … reconnaître ce palier … et, sur la cheminée du salon, l'image de la petite fille blonde, à nattes lui fit … comprendre qu'une seule et même personne …Espace temps ? Ils allaient « tisser » cinquante quatre ans d'amour ensemble ...

¤ En désordre, des souvenirs … telle cette rencontre avec des campeurs polonais, à 2400 m d'altitude, en les Pyrénées, au retour d'un refuge … il profère« bonjour » en polonais(djen dobrè...) sourire des randonneurs de l'Est ... ils échangent quelques propos dans la mesure de leurs outils linguistiques « communs »... il leur dit avoir vécu en Pologne de l'âge de trois à cinq ans … à la question par les campeurs posée « A-t-il gardé un souvenir marquant ? » (formulée en anglais )… il répond, très maladroitement , en pitoyable semblant d'english « A song for baby singing by my mother» (berceuse??? (&&&)) … il chante ce dont il se souvient ... éclats de rire de ses interlocuteurs … Ils se saluent, la belle polonaise l'embrasse, il commence à redescendre … et entend … ses « amis d'un court instant » chanter les refrains qu'il a oubliés … (depuis l'âge de cinq ans ! Il en aura bientôt soixante cinq!) …

¤ Quelques années avant cette rencontre, son aimée et lui sont venus pour s'occuper des enfants de leur fille, hospitalisée … leur petite fille (un an?)ne cesse de crier, pleurer … il lui chante la berceuse citée ci dessus … « Ah-Ah kotkédwa … sharébour et obedwa ... » (cette graphie juste pour donner une idée « sonore ») … cela la calme … il devra l'interpréter plusieurs fois …

¤ Bien des années plus tard, après mise en case de l'urne de sa belle … il s'inscrit en une association pratiquant une « méthode de prise de conscience physique » (Feldenkreis)... une des participantes, d'origine polonaise, pianiste, discute avec lui, ayant appris ses origines ...Il lui relate la rencontre en montagne avec ses compatriotes, chantonne la comptine (je souris à la graphie comptable!), … elle éclate de rire et rectifie la prononciation de certains mots en chantant un plus large « extrait » de la berceuse …

¤ Ainsi donc, l'espace … le temps … le hasard … les certitudes … quel écheveau !...Sentiers de naguère... Sentiers d'aujourd'hui … Sentiers de demain … Le temps existe-t-il vraiment ? En quel espace ? En cas de réponse affirmative, à quel niveau,avec quelle ampleur ? Ah, si vous me suggérez « le Destin » pour « coller » à ce texte, je vous laisse afin de ne pas polémiquer ! En plus, je ne saurais exprimer ma réponse en polonais d'altitude ...ou de clavier ...

(&&&)  childrens's song était-il plus approprié ? et ... bien formulé par moi ? Ah la la !

AJOUT :

Très récemment deux courriels, l'un d'un ami, l'autre de notre fils mont permis :

d'écouter la chanson : 

https://www.youtube.com/watch?v=JHkbp7PLV5w

allez sur youtube ...

et d'en avoir les paroles et la traduction en français :

http://lyricstranslate.com/fr/kotki-dwa-les-deux-chats.html

Chemin de l'égalité depuis le sud ...

chemin de l'égalité depuis la maison où ils arrivèrent en le village