~¤~¤~ FÉMINITÉ (S?) ~¤~¤~
~¤~¤~ FÉMINITÉ (S?) ~¤~¤~
Des mâles, un soir de bal, observent des femelles
Comme des maquignons estimant le bétail
Décomposant son prix jusqu'au moindre détail
Telle somme à la croupe et tant pour les mamelles …
Cette triste « vision » de la féminité
de la femme « bête à plaisir, pour bas désir »
est-elle moins écœurante que ces mots affectant
une proximité avec elle dont useront certains ?
C'est pensant convaincants ses propos hypocrites
Qu'il s'en va répétant à qui veut l'écouter
Combien grande est la part de sa féminité
S'il se convainc lui même il a bien du mérite !
Si les vers précédents exhalent le vulgaire
Ne vous en prenez pas à qui les écrivit …
Il n'a fait que citer des mots qu'il entendit
Il vous les livre ici en n'y souscrivant guère
Alors, je viens exprimer, sans prétention …
Ma propre perception de cet « état de féminité » …
Elle s'avère complexe et délicate … j'userai donc ..
D'un jet d'éclats féminins divers … Sans « ordre »
Feu d'artifice de corps, d'esprit et … d’indicible !
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Voici donc, éparpillés, ces éclats …
J'évoque ci après, rimant,
Parfois en prose m'exprimant
Cette quintessence fragile
Faite d'images qui défilent
Signes balisant le chemin
Vers l'essentiel du féminin .....
Par acception très personnelle
Saurai je chercher parmi celles
Qui, devant mon regard cheminent,
D'entre elles les plus féminines ? …
Mes yeux effleurent les contours
De la vêtue, la sans atours,
Puis se glissent sous ses cheveux
Pour y trouver … ce que je veux ?
Voici l'une, semblant danser,
Tant par le corps qu'en ses pensées
Je les vois s'entrelacer presque
En ondulantes arabesques
Voyez cette autre, œil maritime,
Nous noyant en son plus intime,
Abyssale est cette plongée
L'homme ne peut y déroger ...
Celle ci le fera rêver,
S'en allant jusqu'à dériver
Il empruntera son sillage
Ignorant la fin du voyage …
Qui saura ouvrir le message
Attendant sous ce beau visage
Après qu'un regard l'eût posté
Celui sachant le décrypter
Faite de chair, vibrant d'esprit
Il fallait que tout homme apprît
Que réduire la femme à son corps
N'est que perception de butor …
Ainsi donc j'aurai tenté d'esquisser la notion de féminité, en vers de huit pieds, comme le nombre de pattes qu'ont les araignées ... afin de les rendre arachnéens, mes vers ? Ce en quoi je suppose avoir échoué ...Mais je m'entêterai ! … Courage, abnégation pour le lecteur désireux de m'accompagner en ma « quête » !
Tantôt mâle amoureux et tantôt malandrin …
Lors je soumets mes vers au jeu d'alexandrins
S'ils s'en rimaient fessus, s'égaraient en tétons,
Ils ne seraient alors que vers de mirliton ...
Supporter nu le mâle ? Il lui faut de l'humour !
À moins que ce ne soit un déferlant amour ...
Au sexe « pendouillant » avant d'être érectile
Elle en offre un si beau si doux et si … subtile
Je ne suis pas choqué que certain l'imagine
Entrouvert, sous toison, du Monde l'origine !
Et j'espère n'avoir jamais été balourd
En suivant le chemin des cuisses de velours …
De Commune en Courbet s'affirmant camarade,
Ou se dressant, seins nus, sur une barricade
Combien la femme sut tant souvent résister
Au courage ajoutant sa grâce et sa beauté ...
La grâce et la beauté je les vois combattant
Contre la barbarie et pour le Kurdistan …
Femmes de ce pays, lumineuses à nos yeux;
Sachant ne pas plier aux diktats religieux ...
Et j'en dirais et j'en dirais ...Mais il me faut terminer en douceur … pas cette douceur fade dont les benêts nimbent les femmes … plutôt celle naissant, musicale, poétique, de leur évocation ... et la réciproque où la femme surgit au tournant d'une œuvre … tel ce chant du violoncelle aux courbes si féminines … mais, après tout n'est-il pas aussi question de anche en cette lame vibrante des instruments à vent … à l'orthographe près … au h aspiré ? … et puis, au détour d'une chanson de Brassens, de Brel soudainement … D'un poème de celui qui ne fut pas Pauvre Lélian, n'en déplaise aux censeurs, lui, sachant écrire ceci :
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend »
¤¤¤ J'ai donc publié ceci en le dédiant à cette quintessence de féminité ... Jeannine, mon épouse, ma compagne ... Les vers de Paul Verlaine conviennent si bien à celle me rejoignant chaque fin de semaine à Reims il y a bien des années ... lors de mon année de prépa à un concours ... Elle descendait du train, toujours différente et ... toujours Elle ! Et cela continua ... durant plusieurs décennies ... jusqu'à ...