¤-¤-¤ TUILERIES ¤-¤-¤
Ce « poème » se voit titré
sans article … afin d'éviter
toute confusion avec
« Les tuileries » qui devint
chanson grâce à la musique
que mit certaine Colette,
« Magny la Magnifique »
sur des vers de Victor Hugo …
Lisez cela comme air de danse …
en quelque sorte une « Et vie dense »
le pas du temps y est à rebours
Permettez donc ce calembour
cela Hugo n'aimait pas trop
¤-¤-¤ TUILERIES ¤-¤-¤
(Allégro d'automne)
Au sortir de l'Orangerie
Le ciel se fit superbe et gris
Surtout grisant, tant lumineux,
Bien que se refusant au bleu
« Rivaliser avec ses yeux ? »
Il se fut senti prétentieux !
Les yeux de qui ? Mais de la belle
Aux entre cils qui étincellent
Des peintures s'y reflétant
Merveilles qu'ils surent captant …
Gauguin, Sisley, Monet, Renoir,
Bonheur et plaisir de les voir …
Mais voici le bleu revenu
Faisant face à l'acier des nues
Auxquelles s'offre en camaïeu
Ce fin manteau quasi soyeux
Bien moins que le corps qu'il revêt
Mais seul son compagnon le sait …
Leurs iris devenant mutins
Elle et lui, soudain enfantins,
Courent, riant autour des arbres,
Des statues navrées d'être en marbre …
N'ayant jamais buées aux lèvres
Ni à leurs joues rougeurs de fièvre,
Triste sort de pauvres voyeuses,
Figées près des amours joyeuses …
Joyeuse elle devient féline,
À son attitude il devine
Qu'elle l'invite au jeu de chat
Il y souscrit, alors de-çà
De là ils vont se poursuivant ...
Cette « Impression d'amour levant »
En résonance d'un tableau
Se traçant plus qu'en jeu de mots
Semble s'échapper du musée,
Monet s'en serait amusé …
Eux deux qui jouaient sans entraves
Deviennent … sérieux … mais non graves …
Se regardent intensément ;
Et leurs lèvres tout doucement
Viennent s'accoler et fusionnent
Comme cette liqueur est bonne …
Ils s'enivrent en ressentant,
L'importance de cet instant
Vibrant sous le ciel de novembre ;
Deux mois avant, dans une chambre,
Amoureux ils se déclarèrent
Ces aveux, s'ils furent sincères,
Ils n'en percevaient pas l'ampleur
C'est en ce jour qu'arrive l'heure
De leur amour prendre mesure ;
Soudain le gris semble d'azur ...
=*=*=*=*=*=*=*=*=*=
Ainsi donc, il y a quelques décennies,
en le jardin des Tuileries …
une jeune femme et un jeune homme
qui n'avaient pas encore vingt ans,
en s'adonnant à un jeu d'enfants
avec des rires, de l'humour,
ont pénétré en leur amour,
profondément, sans niaiserie,
C'est donc près de l'Orangerie
que Jeannine Gérard
et Serge Scibor
se sont réellement unis
Simplement en jouant à Chat …
"On est pas sérieux quand on a dix neuf ans"
Après ? Quelques mois
avant son ultime battement de cils ...
Nous nous remémorâmes simultanément
ce beau dimanche gris ...
Cairn en notre parcours amoureux ...
précisons : Que cet "évènement" se déroula au Jardin des Tuileries à Paris ...
L'Orangerie ? n'est autre que le musée du même nom ... où sont exposées des oeuvres de peintres impressionnistes ... Notamment Monet, Renoir ... du moins à l'époque mentionnée (années 60)
Ah "Impression soleil levant" de Claude Monet nous percuta "l'âme" ... d'où une sorte de calembour dérivant ...
On ne se refait pas "ils jouaient sans entraves" ... ho le jeu de mots involontaire ! quatre années plus tard un slogan "jouissez sans entraves" tentait d'émouvoir les murs de Paris !
Et puis ... un lien :