&~& PEUR D'AIMER &~&
Avertissement :
Pour icelles, iceux aux fols égarements les menant en ces lignes … Le ton y affleurant peut parfois hérisser … bah ! C'est qu'j'y jacte comme l'jeune de banlieue qu'je fus … l'fils de prolos polacks … qu'avait des potes du même acabit que lui … pis qu'ses études secondaires eurent lieu à Courbevoie, le Courbevoie d'alors … avec kêks évasions en un troquet sympa … où c'que j'savais pas qu'un ami en dev'nir … m'amèrait jusqu'à … Aile … P'tain ! Courbevoie j'y naquis ( j'sais jaspiner classieux!) je m'y suis « épanoui » en un lycée technard » et je ne savais pas qu'une seconde naissance … en une terre humaine par Elle jardinée … Hé ! Un peu d'indulgence !
&~& PEUR D'AIMER &~&
La trouille d'accepter chamade en palpitant
Qu'est jamais qu'un tam-tam prévenant du danger
Un' pompe à raisiné pour un circuit fermé
Aux ordres du machin mou sous boite crânienne ;
Neurones s'agitant connectés par synapses …
Bon, mais c'est pas tout ça, faut rev'nir au sujet …
Sujet ? Refus de l'être ? Comme si l'on pouvait …
Sujet ? Pis quoi z'encore ? Où qu'est la liberté ?
La liberté de quoi ? De vieillir desséché ?
De finir rabougri, se consumant aigri ?
Lettre d'amour jamais envoyée
trouvée en une cloison lors de travaux ...
Liberté de l'ado qu'ose pas essayer
Qui confie à sa pogn' ce qui s'épanche en couple ?
Liberté d'être lâche, d'attendre quelque train
Qui n'arrive jamais s'il n'est pas activé ?
Activé par message en désir avoué …
En gare d'autre genre qu'attend-elle de lui ?
On lui aura appris en certaine morale
Qu'faut savoir résister aux demand's du jeun' mâle …
((((( PEUR D'AIMER ? PEUR D'AIMER ! )))))
Là, j'cause d'une autre époqu', sorte d'Ère glaciaire
Fallait pas déraper, sinon ventre arrondi,
Sinon faiseuse d'anges, cliniques pour rupins
Les donzelles bien nées s'en allaient par le train
En quelque autre pays, par des « trucs » moins malsains
Gommer le souvenir d'un écart insensé ...
Aux portes d'la moral' les mecs, las, s'étiolaient
Parfois, sous une jupe, ils glissaient un' demande
La belle permettait juste ce qu'il … fallait …
Juste ce qu'elle pouvait … Déclinant l'verbe attendre … <1>
((((( PEUR D'AIMER ? PEUR D'AIMER ! )))))
Merdre mais y a d'l'Ubu en cette dictature !
Ces enclos pour l'amour ! … Rest'rait le tarifé ?!
La pompe à raisiné engendrant pompe à fric !
Avec cell' que t'aimais tu pouvais pas encore
Et tant pis pour l'extase avant d'êtr' marida !
Nous on s'est révolté, ma Belle souviens t'en
Bien avant certain Mai on s'est émancipés …
Hé ! ça devient intime, alors je ferm' la lourde
Sur la piaule où nous… mais … ça n'se raconte pas !
Pas plus que le latex comme seconde peau … <2>
((((( PEUR D'AIMER ? PEUR D'AIMER ! )))))
Pis la crainte d'aimer, j'veux dire en profondeur
Hé ! J'quitt' pas mon propos … donc pas d'sourir' moqueur !
Cette peur de franchir le fleuve du désir
Pour sur quelque autre rive y trouver vrai plaisir
Celui de fusionner en l'esprit et la chair
De ne faire plus qu'un avec sa partenaire
Ou plus qu'une, écartons tout machisme vulgaire
Qui dévoya ce mot, tant beau : CON se le dise ! <3>
Cette peur conduisant aux tristes paillardises
Aux pauvres niaiseries que l'on peut détourner :
« Pouët, entre en rut et vas t'en la baiser » …
S'limiter à baiser c'est s'masturber à deux !
Pour fustiger cela j'émets propos rugueux …
Puis cherche des mots forts imprégnés de caresses
Comme celles d'avant, d'après l'acte d'amour
Des mots à inventer dépassant la tendresse
Essaimant, en passant, quelques pincées d'humour …
Si je les trouve, lors les tairai par pudeur …
Elle tient lieu d'excuse à mon triste égoïsme
Parfois d'ombre complice abritant l'érotisme …
¤¤¤ AIMER SANS PEUR ? ¤¤¤ AIMER SANS PEUR ! ¤¤¤
Je regarde la rive où tant de fois nous sûmes
Chercher en ...l'outre humain, moi ne me voyant pas
Moitié d'orange sans l'Autre à titre posthume,
Celle qui me rendit ma dimension humaine …
Lors j'affirme avec force, ayant vécu cela,
J'affirmerai encor, malgré « l'après cela » :
N'ayez pas peur d'aimer, cela en vaut la peine …
O.K. je reconnais : ça fait prêchi-prêcha !
Voire investissement en langage boursier …
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Juste écume d'humour sur des vagues d'amour …
Nous avons tant nagé, souviens t'en, mon Amante
Livrant nos cœurs et corps, aux folies déferlantes …
Déferlent , mon amour, des perles bleues, liquides, aux couleurs de tes yeux ...
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ALLEZ, QUELQUES EXPLICATIONS ...
<1> à cette époque, les « jeunes filles » se … réservaient pour celui qu'elles épouseraient un jour … à venir ; cela pouvait, si l'on a mauvais esprit, insinuer que même un premier amour véritable « ça n'compte pas pour de vrai » … « les amoureux qui s'bécottent hors des bans publics » … hé bans s'arriment avec pudiques … heu … pudibonds ?
<2> Passons rapidement sur le triste entracte « d'enfilage de protection » … la pilule, après bien des résistances fut légalisée en 1967 ? avant, mentionner quelque forme de « contraception » que ce soit, pouvait valoir poursuites judiciaires …
Musée Brassens à Sète ... Doit bien rigoler l'anar ...
<3> Salut M'sieur Georges … vous usâtes à foison de ce mot blottissant sa beauté sous toison … Pis vous écrivîtes ce texte brûlot « Le blason » … je mets le lien libérateur ci après … Mais, en le musée à vous dédié à Sète, en une vitrine,où figure une lettre à Pupchen (s'csuez l'indiscrétion !) vous fustigez les tristes sires en faisant une insulte … allez, en toute modestie, ils semblent ignorer qu'ils virent le jour en passant par … un con … hé, Dame Constance (l'origine du monde !!!) gaffe aux Tartuffes ! … aux tristes glands !
Vraiment je suis confus d'avoir mentionné la « Petite poupée » mais c'est pour la bonne cause … Pis elle figure à vos côtés en l'ultime reposoir ...
à propos de lien :
https://www.youtube.com/watch?v=K4s4qFSvhww
Je préfère, de loin, cette version en <lailleveu> (pour faire ton sur ton à l'initiale près) à Bobino, avec bris de corde, à d'autres plus policées …
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