~~~ PERSONNE N'EST PLUS QUE PERSONNE ~~~

Publié le par SCIBOR Serge

image de commémoration ...

image de commémoration ...

Mon ... poème hommage à ce poète hors du commun ... est "serti" ...  entre des citations d'Antonio Machado ... j'ose !

 

«  Dormirás muchas horas todavía --- sobre la orilla vieja, --- y encontrarás una mañana pura --- amarrada tu barca a otra ribera ; »

 

(Vous dormirez encore de nombreuses heures sur la vieille rive, et vous trouverez, un pur matin, votre bateau amarré à une autre rive)

Vieille rive ?

votre barque amarrée ?


 

Vi, pasul': el spuroj viaj
voj' konsistas en total'.
Voj-iranto, voj' ne estas,
voj' farigas per pasad'.
La irado vojon faras,
kaj jen per retro-rigard'
voj' vidigas, sed neniam
gin reuzos la irant'.
Vi, pasul': ne estas vojo
sed nur sulkoj en la mar'.

(***)

Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.

(une des traductions en français)

"ici" commence ma ... contribution ... au ton souvent provocateur ...Apparemment "méprisant" envers certains comportements  ou personnages ... ceci n'est que mouvement d'humeur de ma part, sans importance ...Et le "nadie es mas que nadie" (personne n'est plus que personne) m'est, évidemment, destiné en premier ... j'insiste donc, avec une pesante légèreté : Collioure me plait beaucoup ... surtout en première quinzaine de juin et seconde de septembre ... mais, ces périodes ne sont pas accessibles à tous ... ouf !


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« Nadie es más que nadie »

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¤ Ce chant naquit en Espagne,
Passa près des amandiers
Puis traversa la montagne;
« Nadie es más que nadie »
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À Collioure des chevalets,
Mâts de navires sans voyage,
Portent des toiles résignées
Telles voilures sans projet,
Mornes de se savoir livrées
Aux épandeurs de lieux communs,
Maîtres en peinture intensive
Semblable à cette agriculture
S'épandant en certains bassins …
Mais non loin de celui du port
Quiconque lève son regard
Peut voir sur les coteaux des vignes
Sachant s'inscrire en négation

De ce « produire mal et vite »
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
¤ Il termina son voyage
Porté par des brancardiers
Pour s'ancrer en ce rivage :
« Nadie es más que nadie »
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barques ... pour touristes ?

sans commentaire

 

On croise en grève de Collioure
Diverses barques d'opérette
S'exhibant en cartes postales
Offrant décor « couleur locale »
Aux clinquants bateaux de plaisance
Tandis qu'en les rues, sur les quais,
Vont « s'exotisant » des touristes
Venus conquérir les terrasses
Des restaurants « guichets de banques »
Au personnel stakhanoviste
Et commander d'un air hautain
Des plats qu'ils pensent indigènes ...
Ceci durant les mois d'été,
Crêtes des marées androïdes ...

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¤ S'imposant face au vacarme
Que demain vous entendiez
Ce qui la morgue désarme
« Nadie es más que nadie »
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ici les marées sont modestes
Les basses eaux peu perceptibles …
Quand viennent les basses saisons
Au gré des heures sans école
Vont s'égayant en des ruelles
Des gamins frappant un ballon …
Parfois ce dernier leur échappe
Pour ricocher de mur en mur …
En contactant certain enduit
S'écaillant sous burin du temps
Lors son cuir devient réceptacle
De la mémoire d'un poète
Venu mêler son dernier souffle
Aux vents divers de Catalogne ...

 

Animation pour les enfants

Au pied de la citadelle

Sortie d'école à Cerbère

Ville par où Machado parvint en France


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¤ Ambitieux sans états d'âme
Au pouvoir vous prétendiez …
Déjà la mort vous réclame :
« Nadie es más que nadie »
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Il chanta les petites gens
Du moins comme les nomment tels
Ceux qui se pensent importants … (1)
Portant le ballon vers sa joue
Sans le savoir l'enfant reçoit
Un message … à retardement …
Alors, quelques années plus tard,
Près d'une tombe ensoleillée
Il sourira devant les fleurs,
Et quelques mots venus d'ailleurs …
Son regard en croisera d'autres,
Gens de Paris, Madrid, Toulouse,
Peu importe, l'humanité,
Sait transcender les … « origines » …

La tombe D'antonio ...

Au cimetière de Collioure

La pension Quintana où il finit sesjours>>>

 

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¤ Que chacun de nous transporte,
Tel humain contrebandier,
Cette pensée simple et forte :
« Nadie es más que nadie »
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un inlassable discobole
Viendra propulser tour à tour,
Aux levers, aux couchers des jours
Quelques galettes lumineuses
Éclatantes ou tamisées
Hors de la Méditerranée …

 

 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
« El sol es un globo de fuego,
La luna es un disco morado »
(Le soleil est un ballon de feu,
La lune est un disque mauve .)
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
En un cimetière marin
Que Brassens eût sans doute aimé
Repose Antonio Machado …

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"ici" se termine ma ... contribution ...

Je ne puis résister au plaisir,
D'essaimer quelques citations
Dues à la plume d'Antonio ...
Celles-ci illustrent le (1) :

« … y pedantones al paño
Que miran, callan, y piensan
Que saben, porque no beden
El vino de las tabernas .

Mala gente que camina
y va apestando la tierra ... »

(… et des pédants solitaires
Qui regardent, se taisent, pensent
Tout savoir, car ils ne vont pas
Boire le vin des tavernes .

Mauvaise engeance qui chemine
Et empeste toute la terre …)

Il leur oppose, en souriant
Ces autres personnes :

«... Cuando caminan,cabalgan
A lomos de mula vieja ,
Donde hay vino, beden vino ;
Donde no hay vino, agua fresca .

Son buenas gentes que viven,
Laboran, pasan y sueñan,
Y en un dia como tantos,
Descansan bajo la tierra . »

(… Quand ils voyagent, ils vont
Sur le dos d'une vieille mule ,
… S'il y a du vin, ils en boivent ;
S'il n'y en a pas, de l'eau fraîche .

Ce sont de bonnes gens qui vivent,
Travaillent, pensent et rêvent,
Et un jour comme tant d'autres
Vont reposer dessous la terre .)

De braves gens ... qui, aussi, se ...  manifestent !

(***) à propos du texte introductif ... marcheur est parfois mentionné "voyageur" ... le poème "orangé" me parait rédigé en "une sorte d'espéranto" ... en espagnol, un des versions serait (extrait)

Caminante, son tus huellas
el camino y nada más ;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.

Al andar se hace camino
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.

La poésie est-elle pleinement, vraiment, traduisible ???
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Parler de la mort d'un poète
de cette dimension humaine
Montrer des vues la concernant
ne doit pas inciter à la tristesse
Machado est venu nous transmettre
sa vision de l'humain et s'est esquivé
à nous de prendre la relève,
en portant un ballon à notre joue?
afin de prolonger ses ...

Pérégrinations

à propos de l'humanité (*) :

Notre mission est de nous hâter
avec intelligence à rendre à
l'animal humain sa dignité d'homme.

pour prolonger le titre (**) ...
il est extrait de Madrid fronce le sourcil :

Personne n'est plus que personne,
car pour autant que vaille un homme,
il n'aura jamais de plus haute valeur
que celle d'être homme

J'ai déjà utilisé cette citation ...
Je ne m'en lasse pas ...

Stefano, berger roumain m'ayant rejoint en

une cabane lors d'un orage violent

Il me parla de sa famille restée ... là bas ...

En guise d'amical clin d'œil :

«  L'œil que tu vois n'est pas
œil parce que tu le vois,
Il est œil parce qu'il te voit . »

d'ailleurs ...

d'ailleurs ...

Publié dans hommage Souvenir

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