~~§~ Je m'rappelle … Cahier second ~§~~

Publié le par SCIBOR Serge

qu'attends-je ? ... bientôt je le saurai ...

qu'attends-je ? ... bientôt je le saurai ...

~~§~ Je m'rappelle … Cahier second ~§~~

 

&& Précisions et pinaillages divers :

 

¤ Quant au titre de ce cahier … il diffère du premier dans le verbe « mémoriel » … ceci pour éviter les confusions …

 

¤ D'ailleurs cette introduction pénible … m'emmène vers l'autodérision … pinaillage : terme « laid » venu du sexe mâle … mal efficient … en piteuse introduction … quasi débandade verbale!

 

¤ Ensuite, pour en terminer, second, en son acception « savante » caractérise un élément d'une suite n'en ayant pas ! Bon, n'étant pas à une contradiction près, la bipédie savante admit la classe de seconde suivant la troisième et précédant la première … « Quel est le fou, le Monde ou moi ? » écrivit Eugène Potier …

 

¤ Donc ce n'était pas la peine de lire les lignes précédentes … En ce qui concerne celles à venir ? À vous de juger …Elles peuvent, au cas où, être lues parfois avec des pincettes et verres dé-polarisants … vu qu'elles sont loin d'être toujours éblouissantes …

 

~~~ Je me rappelle donc ~~~

 

¤ Le tiroir sous le lit des parents contenant mes jeux et la fabrique à souvenirs de marmouset n'est plus de mise … A y est j'chuis grand ! … je quitte la primaire … l'bon temps ? modestement, après être entré à la communale avec un an de retard j'en sors avec près de deux ans d'avance, je quitte la classe du certif ne pouvant le passer … j'ai joué à saute classes … bof ! J'chais point si c'est positif ? On verra bien !

 

¤ Hé ! J'suis reçu au concours d'entrée en 4° de lycée technique, un reçu pour trois candidats ! Ai-je réussi celui de la transition entre enfance et adolescence ? Y a pas de formation pour ça ? … tu te démer … brouille … puisque tu te la joues « presque grand » …

 

¤ V'là la rentrée ! J'suis v'nu en bus … Impressionné je fus ! Va falloir que j'peaufine mon langage … au respect j'aspire … dans ma tenue neuve … j'cause des vêtements … ah ? L'intérieur de la tronche aussi ?

 

¤ Les trois sections de quatrième sont rassemblées dans la cour …

Hé, y a pas de filles alors en ce bahut … Le dirlo (hum, le langage!) des profs, le surgé … j'apprendrai à le cerner ç'ui là ! … nous haranguent (hé, je chiade mon « parler »!) …

une promo des années 50 tenue d'atelier

¤ Les premiers « cours » (on fait connaissance avec les profs ) nous sont dispensés … à la communale, une ou un instit … ben elle ou il fait tout (exceptés musique, dessin, gym) . Ici à chacun son truc ! Un prof par matière, certains en ont deux (hé, gaffe à l'humour de récré!) de matières …

Une vue de l'annexe ??? aujourd'hui démolie

Le lycée technique n'existe plus !

¤ La mémoire se charge … comme sur mes épaules mon cartable ! Ben, un lycée technique à c't'époque, en industriel … faut du matos de dessin, d'atelier … de gym bien sûr … en plus de livres et cahiers « normaux » !

Pied à coulisse , réglets et divers ...

¤ Pour le dessin indus on se procure : planche à dessin acceptant le format A2, té, équerres, compas, punaises, crayons de diverses duretés, encre de chine, tire lignes, des feuilles de papier et de calque Canson (obligatoire, sans pub?) gommes, lames de rasoir (raser les erreurs!) … ça nécessite une sacoche mahousse de 65 cm par 50 cm, épaisse afin de tout transporter la journée du cours considéré … J'vas y glisser quelques souv'nirs, tant qu'à faire !

Ma boite de compas et tire lignes ...

¤ Ces jours là, de dessin … pénible le voyage en bus à plate forme … parfois le receveur s'agace en voyant « ce plus gamin mais pas encore … quoi ? » tenter de monter … s'agace pas tant que la vioque qui m'apostrophe en disant que j'chuis gênant ! Comme si je f'sait ça par plaisir ! Doit être morte maint'nant … les teignes sont pas éternelles !Y a quand même une justice, m'enfin !

Graphos... pour le dessin à l'encre de chine

¤ P'tain, ça fait du bien ! Mais c'que j'ai honte (un petit peu, pas trop quand même!) de m'engluer, comme ce type de personnage, dans la caricature humanoïde !

 

&& Hou la !Y m'faut rectifier le contenu et la teneur de ce … ??

Dorénavant peu de digressions, des faits, des ressentis en style assez ramassé …Vous y croyez ? Naïfs, va !

 

¤ Arrivé au bahut à même pas treize berges je n'avais pas prêté attention à certains événements « récents » à l'époque … en mêlant faits « privés » et publics, nationaux et plus …

 

¤ La démission de Mendès France … qui nous fit distribuer des boissons à base de lait à la récré en primaire … parmi nos copains certains en eurent fortement besoin ! Il avait pesé sur la fin de la guerre en Indochine … Bientôt le Viêt Nam prendrait le « relais » …

 

¤ Un nom … de colonie ? faut pas ?, rev'nait souvent l'Algérie … Maghreb ? nous ne pratiquions pas l'appellation ! Pourtant, un des amis de nos parents, marocain, disparut après avoir été « interrogé » et … ?

 

 

¤ Revenons à cette Algérie … mes parents étaient inquiets face à la « tournure » des événements, avec des cartes de résidents … Un général fit le spectacle à Alger … Et revint au pouvoir …

 

¤ Tout cela, ado mutant, comment le perçus-je vraiment ?

 

¤ Tant pis pour ma réputation de visionnaire … ce contexte me « tangentait ! »

Des pilosités naissantes, des émois en bas ventre se répétant me semblaient d'une autre importance! Et puis … la faute à qui tout ça ? À tous ces jolis minois, ces yeux piégeurs, aux courbes et démarches assassines …

 

¤¤ J'ose ici, à rebours,ces « vers » … mes excuses Paul, mais vous comprendrez …

 

@ Sous mes angoisses inexpliquées

@ Sous mes draps si souvent froissés

@ Sous mes questions jamais osées

 

~~ J'écris ton nom ~~

 

@ Sur mes rêves féminisés

@ Sur mes espoirs non raisonnés

@ Sur les sourires interprétés

 

~~ J'écris ton nom ~~

 

~~~~PUBERTÉ !~~~~

 

¤ Hé faut pas s'attendrir ! Les gonzesses, les nanas, les greluches, que l'on nommait ainsi pour se la jouer hors de leur atteinte, pourtant souhaitée en solo … Nous préoccupaient d'autre façon qu'en la primaire et au cathé …

 

¤ Cela valut ces boutonneux parlant de leur « femme » … eux, quinze, seize balais, elles de même ! Ah l'émouvant besoin de respectabilité immature !

 

¤ Cela nous valut ce fou rire … certain lycéen de seize berges, courant en l'atelier de tournage, criant « ce soir j'serai plus puceau ! » et pas qu'une fois … le prof d'atel n'en pouvait plus de se fendre la poire ! Nous de même !

 

¤ Les minettes girondes abondaient en le lycée « noble » d'à côté … où ce que Adjani passa quelques années … j'savais pas ça sinon, j'l'aurais attendue … sur un forum des gonzes se vantent de l'avoir explorée intimement, pauvres types !

 

¤ Revenons à ces biches lycéennes … avec certaines je voyageais de concert en bus … leurs remarques sur mes pognes … comportant des épines de laiton plantées en l'atelier … qu'elles pensaient crades … m'initièrent à la notion de « classes sociales »

 

¤ Heureusement, en un chouette troquet, je rencontrais des nénettes sympas … un brin aguicheuses, sans doute … lycéennes, employées, une jolie coiffeuse Denise, alias Zouzou surnom v'nant du « ceveu » sur sa langue … … moi aguiché pas fermé …nous échangions des impressions sur le monde, la société … et des œillades des sous entendus … flirt soft ...

 

¤ Denise s'était, faute de goût, amourachée d'un des lycéens « nobles » … prétentieux … t'nez, il passe un oral de français pour le bachot … se vante d'avoir ébloui l'examinateur au sujet de l'Albatros de Baudelaire par son brillant commentaire … qu'il nous rejoua … l'immodeste n'avait pas commis autre chose que de transcrire en triste prose ce que l'auteur disait en vers … Comment taire son immodestie ? Jaloux, moi ? Non triste pour Zouzou …

 

¤ Pendant ces séismes quasi sentimentaux, aux quatre coins du monde comme on annone à la télé (hé à la radio aussi) il se passait tant d'événements … Cuba … le procès en Israël d'un qui se crut de la race des surhommes … le piteux Eichmann … pis, bien sûr … l'Algérie … les bientôt plus adolescents que nous fûmes se demandaient quand le séjour là bas leur serait « offert » … un séjour dont certains ne revenaient pas …

 

¤ Les racines du non humain savent s'étendre, au plus près de nous parfois … la xénophobie à l'encontre des polacks se diversifiait voire s'amplifiait … l'un de ses « pratiquants » étant parti le relais fut assuré par d'autres … telle cette mégère éructant, à mon passage :

« Regardez le, le fils de Polacks, y fait des études ! Moi, mes mômes y z'en f'ront pas p't'être ! »

Il est vrai que la teneur en alcool des parents de ces gamins …

 

¤ Leur dernière née, âgée de trois ans alors, s'épanouissait fessier nu, assise dans un caniveau recueillant divers fluides et en buvant le … meilleur …originale vaccination !

 

¤ S'aérer, partir en « vacances » s'avérait primordial … j'extrais de ma besace ce mois à Pornic … pêcher en une crique avec un copain de circonstance … pécher très intimement avec une superbe jeune femme au cinoche (c'était quoi le film?) …

 

¤ Nicole c'était son prénom … hi hi hi Pornicole … bon, elle m'excusa ! Pis ces découvertes digitales … quel plaisir … y faudrait pas que j'insiste … Mercedes, mon initiatrice à mes presque sept piges, elle' s'rait jalouse …

 

¤ D'ailleurs, retour de vacances, ma mère veut rendre visite à la dame polack m'ayant gardé du temps de mes découvertes … Et là, le bientôt adulescent, voit une magnifique personne de vingt quatre (?) piges … on lui présente … Mercedes … heu je n'osai lui proposer de reprendre nos échanges où nous les interrompîmes (je jacte super classe!non ?)

 

¤ Eichmann fut exécuté alors que la peine de mort était abolie en Israël … cette dérogation se comprend … aisément ? L'Algérie ? De plus en plus inextricable … les conséquences en France … complexes pour moi, pas que moi … bon la hantise de partir « là bas » s'ancrait … un jeune oncle, en étant revenu, relatait ses potes qui n'eurent pas cette chance … plus tard, un livre de Jacques Higelin … Des corps d'algériens ayant manifesté en notre pays des droits de l'homme flottèrent sur la Seine … des descendants ne purent finir de traverser la Méditerranée … une station de Métro … Charonne …neuf morts ... parmi les manifestants s'opposant aux factieux ... du fait de la "police républicaine"

 

¤ Un autre concours me permit d'accéder en un lycée technique parisien coté … le voyage bus+métro … à chaque changement d'étape scolaire correspondit un type de transport différent …

Ma promo (STS) en le second lycée

¤ Je rev'nais éreinté chez « nous » (près de deux heures de transport à l'aller matin, autant au retour) … un soir, la voisine « humaniste » improvisa un accueil inqualifiable … je pousse la porte de la cour, elle jaillit sur son perron, lève sa jupe, révélant une absence de culotte (hérédité?) et m'apostrophe :

« Hé, l'étudiant, une chatte comme ça c'est pour les français pas pour les polacks ! » … je me lave de nouveau la mémoire …

« C'est des coups à vous faire des armées d'impuissants » chantera Jacques Brel … l'aurait pu écrire « Quand on a que l'humour » !

 

¤ J'aspire une goulée d'air humain … en rive séparant enfance et adolescence … ma mère m'emmena voir mon ancienne gardienne polonaise … nous nous rendîmes en la nouvelle adresse de sa fille … sur le même palier … un flash enfantin féminin reste en ma rétine … et même va plus profondément … Retrouvant :

 

¤ Le troquet de Courbevoie, une amitié scellée avec Claude, me faisant connaître les membres d'un club de jeunes … surtout Elle … dont je verrai la photo sur une cheminée chez ses grands mères … l'image de la gamine croisée sur le palier … une dizaine d'années avant … Oubliés les monstres … mis en cage en ma tronche … y peuv'ent plus m'agresser … et que vivent l'amour, l'amitié, le respect entre humains … j'vas pas tout vous dire, m'enfin !

¤ Hé, les accords d'Évian sont signés ! … j'embarquerai pas pour l'Algérie … je préfère Cythère … pis j'ai pris un billet pour deux ! Aile est d'accord !

Je n'oublie pas les documents « officiels » … de la tendresse, de l'amour fou et respectueux, des caresses, des regards …

Quant aux bagages … des chansons, des images, des poèmes, des bouquets … d'idées et de fleurs … des souvenirs … en vrac … que c'est pas fastoche à classer !

L'espoir luit comme un brasier ...

L'espoir luit comme un brasier ...

Publié dans narration d'aventure

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