¤~¤~¤ Pour … Claude (...S ?…) ¤~¤~¤
Claude, guitariste, avec des membres du ... Club ...
¤~¤~¤ Pour … Claude (...S ?…) ¤~¤~¤
¤ Pour cette narration – hommage mémoriel …
Où il sera question de … rencontres … de parcours … communs ?
¤ J'installe le décor initial : Un café de banlieue parisienne … Situé à Courbevoie … Ville où je naquis et où, durant cinq années, je fréquentai le Lycée Technique Vauban …
¤ Des copains de classe me firent donc connaître ce troquet sympa … les patrons montraient patience et compréhension pour les jeunes s'y retrouvant et amenant leurs potes après avoir vanté les mérites des tenanciers du bistrot en question …
¤ Ben … il faut rappeler que des lieux de cette sorte existaient en banlieue de Paname au début des années soixante …
On y venait, et, pour deux consos, on pouvait passer l'aprèm (voire le début d'soirée) à jouer aux dames, au bridge, à la belote, à s'apostropher ... Suivaient quelques parties de flipper (y en avait qu'un) de baby foot, de billard (le père Taine, cacique de la tribu, en était un champion et nous donnait des leçons …)...
¤ Faut dire aussi que ça discutaillait dur, ton montant, pas agressif cependant, pis on se chambrait …
La clientèle était disparate :
des prolos, tel Jojo le mécano sapé parfois avec des costards de vedette du rock … mais ses pognes un tantinet douteuses (hé, l'cambouis, connaissez, ça part pas comme ça!) finissaient par altérer ses « habits de lumière » et les mener … à la poubelle ! La s'maine d'après … tenue neuve ! C'est qu'on a sa fierté !
Des sportifs de bon niveau, mais … modestes, sympas, pas bêcheurs … tel ce footeux du Red Star(sélectionné en équipe de France espoir) … ou ce champion de France de boxe amateur … nous a jamais foutu une beigne … pourtant ce qu'on l'a chahuté !
Pis les lycéennes, les étudiantes ...Claudine l'allumeuse, Betty la sérieuse, quasi intello, Marie France la rêveuse, Zouzou la coiffeuse …
Pis un ou deux super copains : Michel (en term bac M.T. … maths techno)... Gros Michel (aide cuistot au Georges Vé … si … si!) pourquoi l'a fini en tôle ? J'y crois pas, un type si débonnaire !
¤ Ces années là les médias inventaient des strates sociologiques en la jeunesse :
Blousons noirs (B.N.) Blousons dorés (B.D.) …
& Un jour débarqua en ce rade un gonze assez dissonant, rêveur, parlant musique classique, jazz, poésie … des habitués lui indiquèrent ma pomme comme interlocuteur « jouable » …
& Avec ce Claude de Courbevoie nous ne tardâmes pas à sympathiser … à nous communiquer nos écrits immortels … Vinrent les traversées de Pantruche à pinces en suivant les quais … les échanges avec les bouquinistes, les étudiants des beaux arts graphant à la craie sur les trottoirs …
& Ça d'venait une amitié balèze (par pudeur on s'le disait pas) nous allâmes jusqu'à jurer … si ! Si ! … que si l'un de nous disparaissait l'autre ferait passer à la postérité ses écrits … non mais !!! l'adulescence n'a pas la notion des limites ... Et puis … Et puis …
& Un jour cet ami gratteur de guitare me proposa de rejoindre un « club » de jeunes dont il était membre … « Tu devrais plaire aux autre ! » … chouette adhésion sans carte …
& Pour commencer en … douceur … Une rencontre chez lui avec deux éléments féminins … Elles ? Jeannine et Martine (par ordre alpha ...) belles, vives … bon, on ne se méfie pas, jeune mec, pis d'abord, pourquoi se méfier ?
Ce jour là, une « Jeune femme lumière » m'éblouit … j'réussis à l'cacher ? Pas sûr !
& Avec Elles, Claude et d'autres membres du groupe … Balades dans Paris, dans les bois franciliens … soirées poésie … chansons de Brel, Brassens dans les rues, les wagons des trains de banlieue … Changement de décor donc …
¤ Puis Claude fut admis à l'école de la marine marchande située à Étel (Morbihan) … S'offrant un léger détour sur le trajet y menant, il nous rejoignit aux Sables d'Olonne où nous séjournions, ma mère ma sœur et moi, en Août 1963 …. Quelle semaine passée à arpenter le rivage, à délirer sur nos avenirs réciproques !... J'avais flirté avec une donzelle, Claude fut surpris de ce « choix » temporaire … Mais je n'espérai pas qu'avec Jeannine … et puis quand on n'a pas ce que l'on aime chanta Gainsbourg …
¤ Voici donc Claude chez les apprentis matelots (faut dire que l'aventure et lui s'entendaient bien!) … Me v'là de retour en banlieue : Asnières, Courbevoie, La Garenne Colombes … je vais continuer au lycée Dorian (Paris XI°) pour préparer un B.T.S. … Et puis la « jeune femme lumière »m'éclaira sur ses sentiments … devenant pour des décennies Nos sentiments ….
&& Sache Claude … Tu fus cet humain déclencheur d'une histoire magnifique que nous vécûmes Elle et moi… J'te r'mercierai jamais à hauteur de ce bonheur …
¤ Pis nous nous retrouvâmes des années plus tard … tu vivais à Lyon avec Catherine ton épouse sympa … Tu apprenais la guitare à des élèves venant chez vous … Des jurys d'examen se tenant en cette ville me permirent de partager de chouettes moments avec vous deux …
¤ Vous vîntes passer plusieurs jours chez nous, en Pyrénées … je te fis, vous fis, goûter à l'aventure pyrénéenne …
&& Et puis des bouleversements sentimentaux te firent connaître une nouvelle compagne … toujours à Lyon … Vint le mauvais diagnostic annonçant … cette saloperie de mal … un cancer te frappa donc… maladie stupide tuant l'ôte qui la porte et la nourrit … Tu nous … quittas …
@@ Quelques années après ton décès une autre forme de cette maladie ignoble, idiote mais … imaginative emporta mon aimée … sans éteindre sa lumière …
&&& Voilà j'en ai fini ? … Pas tout à fait … j'allais oublier un autre Claude, éliminé par les nazis et leurs suppôts, père génétique de ma Belle … me laissant comme cadeau en attente … une enfant à naître qui deviendrait belle fillette, superbe jeune femme, magnifique compagne éclairant pendant plus de cinquante ans mon existence …
Qu'il soit, à titre d'outre temps, d'outre humain, remercié à son tour ...
SERGE
Claude chez nous, en Hautes Pyrénées, avec nos enfants ...