V^V APRÈS … V^V
V^V APRÈS … V^V
Je ne serai pas seul
À partir sans linceul …
Déjà celle que j'aime
S'en est allée de même …
Juste un peu de tissu
Sur Elle, posé dessus
Avant la haie d'honneur
Formée par les brûleurs …
Quittant la cheminée
Vont, libres, les fumées …
S'inspirant des indiens
Ses signaux puis les miens
Livreront des messages
En outre humain langage
Que certains gypaètes,
Loin d'être analphabètes
Sauront bien décrypter
En les fins de journées …
Grâce au soleil rasant
On peut voir s'embrasant
Sur leur poitrail ces plumes
Évoquant des agrumes …
Souris donc, mon amour
Au faux semblant d'humour
Ce calembour tordu
« Du gypoète ardu »
L'oiseau rabelaisien (1)
Aurait mérité bien,
S'offrant miroir aux flammes
De celles d'une femme,
D'autre substantifique
Moelle non anémique …
…...
Faisons donc que s'envolent
Plus haut nos fumerolles …
En n'étant pas écrites
À même date, dites
Comment donc relier
Leurs pleins et leurs déliés ?
Suffit-il qu'on applique
La physique quantique
Étendant son domaine
Jusqu'au amours humaines ?
L'espace temps courbé
M'incite à l'espérer …
Et, n'étant plus en butte
À Chronos, nos volutes
Iront s'entrelaçant,
Face au temps impuissant …
Passant à d'autre phase
Au sol, en une case,
Désannelant Saturne,
S'accoleront deux urnes,
Se caresseront-elles ?
En cendres sensuelles ?
Mais qui donc oserait
Dévoiler leur secret ? (2)
…........................
~~~ MAIS... AVANT …CET APRÈS … ? ~~~
Mon Amour, ma Passion
Je prends résolution,
Pour que la solitude
Ne soit « ma certitude »,
Il conviendra que j'aie
Tracé divers projets ...
D'abord que je ravive
Quelque action collective :
Politique, culture
Mais de belle facture …
Et que j'aille au devant
De ces « gens » avenants
Que je ne voyais plus ...
Mon regard étendu
Mon esprit qui se rouvre
Feront que je découvre
De nouveau des humains
Des vrais, un beau chemin,
Que je vois se tracer...
Je te sens acquiescer
À cet engagement,
Je te fais le serment :
Tant qu'il me restera
D'énergie ce sera
Mon G.P.S. Interne
Mon sextant, ma gouverne ;
Et tes cairns clins d’œil
M'évitant les écueils
Sauront que je résiste
À l'autodestruction
Jusqu'à destination,
La seule qui nous vaille,
D'ultimes retrouvailles …
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Le gypaète barbu, quebrantahuesos (briseur d'os) chez nos voisins du sud des Pyrénées … Laisse , adulte, tomber des ossements d'animaux morts dépecés par les autres rapaces (il n'est pas batailleur) sur des enclumes (gros rochers) … l'immature, au plumage moins flamboyant, maladroit, vise parfois des prairies et se voit « marri » … à priori ce bel oiseau mature ingurgite la substantifique moelle, d'où cet apparentement à Rabelais, qui m'est propre ...
Gypoète ardu nous vint, simultanément, en nos mauvais esprits, à un beau frère et moi même, en entendant se gargariser une pénible « qui sait tout » se croyant en salon mondain, sur un ... sommet … elle nous reprit une dizaine de fois "mêêê c'eêê gyhypahête baharbu qu'il convient de dire! Quand mêêmeu !" … ses compagnons, cruels, se tordaient de rire …
Nous pouvons, même ici, sourire de concert, n'est-ce pas ?
Chronos et Saturne sont des colifichets mythologiques que j'agite pour ajouter un vernis de respectabilité ...Ton urne est d'un joli bleu, gravée de fort belle façon, j'aime cette élégance te prolongeant … la mienne, je la souhaite rouge, on ne se refait pas, surtout à ce stade de l'involution … mais ce sera joli ce voisinage … que nous serons seuls à percevoir, vu qu'en la case … les ténèbres … ah non ça rime trop triste ! L'obscurité complice plutôt, palsambleu ! !
Plutôt 2bis ... J'avais, en d'autres temps, écrit un "poème" expliquant que je souhaitais que mes cendres fussent dispersées en un beau et doux col Aragonais ... mais notre voisinage cendreux et "éternel" s'impose avec tant de force amoureuse ...