∞ ≈ SUITE RÉMOISE ≈ ∞

Publié le 1 mars 2021 par SCIBOR Serge

Survol "au passé" sur Reims ... la Gare au premier plan ... le centre ville au delà ...

@@@ Quelques mots, avant lecture ... pour qui passe par ici ... Je vais "occuper outrageusement la scène" .Cela me permettra de "dépeindre une époque ... d'avant certain mois de Mai" ... Aile n'occupe pas en ces lignes ... la place qui lui convient ... Mais de place il n'y en aurait plus eu pour moi ! je plaisante ! Alors, en guise de sésame ... j'en appelle à Mireille Sorgue :

« L'AMOUR N'EST QUE DE L'ÉTERNEL DANS L'ÉPHÉMÈRE »

Hé soyons sérieux ! Je taquine ! ... BONNE BALADE ...

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¤ Précédemment … Lors d'une "autre vie" relatée … j'évoquai « l'ambiance » en le lycée Roosevelt où je préparai le concours d'entrée en E.N.S. …

¤ Ma mémoire, extensible quoique un brin grippée, m'incite à relater certains autres faits … significatifs ? … de ma (notre vie ) étudiante en prépa … vie sentimentale aussi et surtout … que serait cette existence excluant les élans amoureux, artistiques ? Suite ? La « définition » musicale : suite d'airs de danse, écrits dans la même tonalité … semble convenir …

¤ Avant de développer cette suite … il convient de préciser que de pitoyables faits survenus récemment à Reims ( affrontements de bandes de djeun's … agression d'un reporter photographe) … ne s'étaient pas étalés en médias lors de la rédaction du précédent texte … ouf ! Je ne compte pas jouer les rapaces … au figuré … au propre ? Ils sont respectables, quand ils survolent nos montagnes !

¤ Je venais donc d'obtenir le B.T.S. Bureau d'études, préparé au lycée Dorian à Paris, et comptais poursuivre en classe Prépa au Lycée Roosevelt à Reims … heu … Redondance ? Suite d'airs de danse ? … bof ! … Force est de constater, comme « jactent » les non simples … qu'en première approximation, comme glosent les ethno-scientifiques, les étudiants de T.S. de la Marne ne diffèrent pas beaucoup de ceux de la Seine … Voir les deux photos ci après … prises à la même époque ! Les régionalismes exacerbés générateurs d'exclusion en sont pour leurs frais … Et les bandes violentes et haineuses des « territoires » urbains témoignent d'une étroitesse de vue … Bon !

TS à Dorian ... Paris XI ... année 1964 ?

TS à Reims ... Année 1964 ?

¤ Hé !? Et cette suite ? Airs de danse divers … Je compte sur l'indulgence de qui lit cela … Quant à certains contre temps … fausses notes … Égocentrisme apparent … Mais je fus acteur… avec Elle … me voici narrateur … sans Aile …

& Air premier : la première nuit d'internat est passée … le p'tit déj' avalé … nous sommes cantonnés en étude (confinés ? Allons!) … et faisons connaissance … le pion se montre compréhensif … pour cette prise de contact !

Entre une jeune femme en la salle, rousse flamboyante … quelques sifflets machistes fusent … Elle prononce mon nom … je me lève … la salue, l'interroge … elle est au bureau des prépas adhérents à l'UNEF … et me fait savoir que des anciens de T.S. m'ayant rencontré en un congrès lui ont parlé de moi … elle souhaiterait que je rejoigne le bureau local … je minaude (allons) arguant de mon intention à me cantonner au rôle de « militant de base » … J'aime me faire désirer ! J'plaisante !

Un Tombeur ? Cessons de rire !

& Air premier, second mouvement ? Les potes me trouvent « intéressant » … discussions au ref' … Quel tombeur ! J'déconne ! Mais le *ouiquènnede* suivant quand ils me verront au bras de ma Belle ! Alors là … D'autant que sa rayonnante splendeur … Là, j'suis sincère !

Ci dessous ... aile ... l'été 65 ... avant ... "Reims" !

& Ainsi vont les réputations … peu importe … avec Jeannine, il n'y avait pas de « faux semblant » ! J'ignorai moi même à quelle hauteur nos sentiments …C'est comme se trouver sur un sommet en montagne … Son altitude ?… par comparaison avec les monts voisins ?… mais cela donnerait quoi, quant au « niveau » de nos émois ? Et puis nous seuls comptions …

à cette ... hauteur ... toujours ...

Bon, retour au séducteur présumé … mais pas seul ! Avec sa superbe compagne en fins de semaines …

& Me voici donc imbriqué en le militantisme « d'avant garde » … c'est pour de rire … Outre le positionnement national de l'UNEF … notre bureau s'occupe des conditions « de vie préparationnaire » …

Ainsi pour les internes , mis à part la tolérance pour s'échapper un moment vers midi, repas avalé … Confinement ? Allons, pas de parallèle douteux … Nous parviennent des infos concernant des concerts gratuits … négociation serrée avec la direction du lycée pour obtenir, accompagnés d'un surveillant, le droit d'y assister … ce qui, à l'époque, n'était pas une mince « victoire » …

& Survint ceci en fin de premier trimestre … un samedi, début d'après midi, avant un D.S. de physique, des copains réunis sur la coursive, chantent "Petit Papa Noël" … Pour le plus grand plaisir des lycéens d'avant bac attendant dans la cour …

Hé, durant le devoir surveillé, me voici convoqué chez le dirlo (proviseur n'était pas encore sorti des tronches de faiseurs en hiérarchie …) …

J'entre en le bureau après un temps d'attente … il termine, affable, un entretien avec quelqu'un … après … il se tourne vers moi et, furibard, hurle :

« Petits cons ! Vous n'avez pas honte ? Que ce soit dans un jour, dans un mois, dans un an, je vous coincerai et cela vous fera mal ! »

Il a proféré cette diatribe menton quasi collé sur mon sternum (il doit mesurer à peine1,70 …) le petit C… semble hors de proportion ! Je tente , stupidement, de le ramener à la raison :

« Heu, chanter un tube de Tino Rossi, ne constitue pas un appel au crime !? »

Hou la la … Bon … malgré tout l'orage finit par passer …

Quelques décennies plus tard ... cela fut-il admis ?

& Mais notre belle amitié avec ce tonnant personnage n'en resta pas là … un samedi soir, lors du dîner, je mange en compagnie des potes avant de la rejoindre (elle arrivera en gare vers 21 h30) … je trouve mauvais goût à la viande hachée … n'en absorbe que deux bouchées … un voisin, me demande s'il peut terminer ma part … grand mal lui fasse … Durant la nuit je fus quelque peu incommodé … au matin la dame s'occupant de nos petits déjeuners me donna une médication … cela passa … nous pûmes profiter de la ballade vers la cathédrale … Nous nous quittons avec baiser tendre sur le marche pied du wagon …

De retour au lycée 20 h … spectacle incroyable … l'infirmerie est « pleine à ras bord » … En les W.C. les pensionnaires n'ont pu contenir leurs poussées diarrhéiques … de même en … les douches … les lavabos … heureusement les dortoirs furent épargnés … bien qu'il fasse froid … toutes les fenêtres sont ouvertes, tout est perdu fors l'odeur … les agents d'entretien s'activent … vers 22h00 le « plus gros des dégâts » est résorbé …

Suite à cette démente intoxication alimentaire (des hospitalisations furent évitées de peu) … en tant que responsable UNEF … en tant que jeune homme scandalisé … j'écrivis une bafouille incendiaire (incendiarrhéique eût été contestable!) … et la confiai au secrétariat du Big Boss … convocation quasi immédiate …

Hé bien je ne suis plus un « petit c ... » … carrément un gars bien ! Il me félicite … je n'en reviens pas ! J'apprendrai, par un copain de prépa, dont le père est agent en le bahut, que le directeur avait des comptes à régler avec l'intendant … les ennemis de mes ennemis … air connu …

& Notre section UNEF acquiert donc quelque crédit auprès des potaches polards quand vient, fin du second trimestre, un appel à une grève étudiante de trois jours …

Réunion de notre bureau … trois jours, pour des prépas c'est risquer d’hypothéquer nos chances au concours … en comparaison avec ceux n'ayant pas choisi de suivre le mot d'ordre …

Après discussion nous décidons de proposer à l'ensemble de nos camarades … un jour de grève effective et deux jours de grève administrative … pas de réponse aux appels … les profs nous trouvent responsables et nous soutiennent … un appui apprécié …

& Le deuxième jour de cette grève spéciale, entre en cours de physique, un pion venant faire l'appel … je me me lève et lui dit :

« Ne vois tu pas qu'il n'y a personne, c'est la grève ! »

Surpris, cet étudiant finançant en partie ses études ainsi, va en référer au "surgé" et au directeur des études (les appellations ont changé depuis … )

Il revient en salle et commence à … nous compter … le prof, rigolard, se doute que …

J'interromps le compteur et lui dis « Que fais tu camarade ? »

Il me répond « je vous compte pour la cantine … »

« Ne vois tu pas qu'il n'y a personne ! Nous sommes en grève à l'appel de l'UNEF ! »

Comme il ne veut rien entendre et continue son inventaire … Je demande au prof le droit de m'adresser au copains … et leur propose reprise réelle de la grève … je passe en toutes les salles … les autres sections nous rejoignent !

Ho !!! la ire du dirlo … il insulte les surveillants dont le surgé, le directeur des études … sans aucune discrétion … plus bas que terre il les met …

& Notre prof de maths, un rude, vint me dire que nous avions son soutien … qu'à notre place … etc … Bel esprit sportif … quelque temps avant … étant chargé de l'entretien hebdomadaire du tableau … j'avais écrit sur le rabattant « il faut à la fois instruire et plaire … La Fontaine » … ce qu'il n'apprécia que moyennement … nous nous sommes donc quittés, malgré cela, en bons termes … avec l'âge on devient moins buté … il faudra m'en souvenir … trop tard ?

&&& Je n'ai pas relaté tout cela, le rôle que j'eus , par immodestie, pour me mettre en avant … cela complète le tableau … tout simplement … en tant qu'un des "doyens de la prépa" (après avoir passé un B.T.S) ayant un C.V. de militant lors de ma T.S. en région parisienne … cela allait de soi … et puis, la force qu'elle me communiquait … j'agissais pour être tout simplement digne d'Elle !

J'ai failli oublier l'action de notre section locale pour que certains copains retrouvent leurs bourses … cela fut rude mais couronné de succès …

Compensation d'un autre effacement ... mémoriel ... ce "canard" que nous décidâmes, les camarades et moi, de rédiger, de ronéoter ... avec un pote, Pierrot B. ... nous le tapâmes sur stencil ... un soir ... prolongé jusqu'à minuit ... le ronéotâmes ... agrafâmes les feuilles ... et ceci terminé ... nous assîmes afin de le ... lire ! Tout cela au local de l'AGER (association générale des étudiants de Reims) ...

Les étudiants de prépa apprécièrent cette rupture de routine ... chouette souvenir ...

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Hé !!! Quand donc me parviendra sa lettre portée par le vaguemestre … ? c'est ainsi que l'on surnommait l'étudiant chargé d'aller chercher le courrier ! … le dimanche, défilaient devant la gare, les enfants de troupe ! AMBIANCE ! Mais Aile était à mon bras ! Sans garde à vous …

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& Voici …achevée une courte narration … sans rire ? … Je vais compléter un peu … je venais de publier le texte précédent *** IMPACTS EN LE RÉTROVISEUR *** ... (le lien) :

http://scibor-serge-camusard.over-blog.com/2021/02/impacts-en-le-retroviseur.html

J'y mentionnais l'amer constat que l'hôtel par nous fréquenté n'existait plus … qu'une bouteille à la mer fut lancée vers l'office du tourisme de Reims …

Une amie, débrouillarde, trouva divers renseignements, qu'elle en soit remerciée … Puis me parvinrent des précisions « courrielées » par une charmante dame de l'association "Reims Avant" corroborant les recherches amicales … Qu'elle reçoive ma gratitude ...

Qu'Aile, ma Belle, sache cela, si c'est possible… que l'humanité est belle parfois .. souvent ?

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Pis que j'ai cru discerner un clin d’œil relativiste d'un certain Bébert ... çui qu'a jacté sur l'espace temps ! Pas surprenant, avec le père génétique de ma Belle y z'avaient un sacré point commun à faire tartir tous les bas du front ! Lequel ? l'intelligence du monde ... qui pousse à relativiser la médiocrité ! Et qu'Elle en a hérité ...t'nez ... y s'rejoignent !