QU'EST CE "FAIRE DE LA POéSIE" ? (Coquille volontaire ...)
@ Faire de la Poésie ? @
Message express, laissé sur un coin de table ...
En postface d'un texte ancien
Je confiais ma crainte qu'en cas
De propos trop « déjantés » des balèzes
En blouse blanche ne vinssent me chercher ...
Je les entends sonnant à ma porte !
J'envoie vite l'écrit ci dessous ...
À l'aid....
¤¤ Prologue non consensuel : ¤¤
(Sensuel ? Se connaît-on assez ?)
Ah ! J'te racont' pas l'truc !
T'imagin's ? Y en a parfois
des qui posent la question :
« Qu'est-ce que faire
De la poésie ? »
Dis, tu t'vois en bricoleur,
Ouvrant un mod' d'emploi
Ou quelque fascicule
(Si tu cherch's un' rime
T'as l'choix !)
Que j'aurais concocté ?
Alors consciencieusement,
(En un seul mot, voyons !)
Tu te plierais à la marche à suivre :
1°) Prendre des mots élevés et nobles
2°) Les assembler en vers calibrés
3°) Les disposer sur un gabarit
judicieusement choisi dans un catalogue
4°) Les coller avec des rimes chantantes
5°) Polir les angles avec du papier de ... vers (bof)
J'arrête là, j'sens bien
Qu'ça t'laisse perplexe ...
Moi, carrément, je hoquette
À force de rire !
« Faire de la poésie »
Voici venu le tour pour
L'Homo Faber Rimeur
De rejoindre d'autres ancêtres
En musée paléontologique !
jetons nous à ...
« Faire de la poésie »
Merdre ! Mère Ubu !
* Vivre la poésie,
Subir la poésie
Porter la poésie
Être porté par elle *
J'admets faute de mieux !
Pis, tiens, comme c'est assez
De persifler, de provoquer
Grossièrement, « à la beauf »,
J'm'en vas êtr' constructif
En livrant ce qui suit ...
Je t'y tutoie lecteur
Et m'y tutoie de même
Ça crée du lien ...
Hé ! J'donn' qu'un ... avis
Accepte le comme tel !
Déplions la feuille, lisons ...
Le titre rend hommage
À Un natif de Pézenas ...(1)
₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪
¿ Ce que les vers pour l'âme sont ¿
Quelque porte s'entrouvre
Une barrière cède ...
Tu sais bien que ce sont
Simplement des images !
Justement ... Les images,
Tout n'est-il donc pas là ?
Lors elles t'investissent,
Même plus, te submergent ...
QUI déclencha cela ?
Chanter les battements
Des ailes d'un oiseau,
Évitant la guimauve
Telle celle qu'on met
Aux lèvres de l'enfant
Pour supporter son rire
Juste l'édulcorant...
QUI te le demanda ?
« Enfanteur » des gageures,
Hors des littératures,
Tu te vois évoquant
Un filet d'eau coulant
Lorsque la soif t'étreint ;
Ce prisme en filament
Naissant à contre jour
À QUI vas tu l'offrir ?
Vouloir dépeindre aussi
Un sein contre éclairé,
Quelque buisson triangle
Que tu vins dévêtir
Avant de te noyer
En l'onde du plaisir
Menant au paroxysme
Dépassant tes désirs ;
Comment dire cela
D'abord, pourquoi le dire ?
QUI te l'a demandé ?
Saisir un fil lunaire
Ou ce rayon solaire
Proposant un chemin
Où danserait l'espoir
(Tel humain funambule
En un regard d'enfant)
Plutôt que l'espérance
Trop lourde de croyances
QUI donc tendit ces câbles ?
Quant à l'arc électrique
Qu'un mal générateur
Déchargea en ton cœur...
Tu sens que ton esprit
S'en voulut transcripteur,
Ta main pris le relais ;
Tes neurones, tes doigts,
Sont-ils manipulés ?
Et dans ce cas par QUI ?
Savoir, pouvoir écrire
Ces jours pesant des tonnes,
Ces autres qui détonnent
S'élevant plus légers
Que l'hélium en ballon
Pour décrocher du ciel
Ces nuées qui t'obsèdent
En gérant ta folie,
Plutôt la libérant,
La rendant acceptable ...
QUI fut commanditaire ?
Décrypter la laideur
Comme l'indignité,
Leur bassesse cousine,
Singeant l'humanité ...
N'y souillant pas tes mots ...
Ces mots tu les voudras
Flottant en tes révoltes,
Qu'ils volent, virevoltent
Avant de se poser
Sur la piste-papier ...
QUI les mit en l'éther ?
Tu ne pourras répondre
À toutes ces questions ...
Il ne restera plus
Alors que la musique
En abstrait absolu ...
C'est un moyen ... extrême ...
Sol ré dièse ou bémol ,
♪♫♫♪ ...La-la-la-la ... Là? Las !...
Et surtout le silence ...
En acceptant cela
Il se pourrait que tu
Entre enfin en la sphère,
Pénètre en l'univers
Qu'on nomme poésie ...
QUI t'accompagnera ?
₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪
Ben dis donc, t'as voyagé !
De l'image au silence
En passant par la musique
Et quelqu's états d'âme !
Bon faudrait pas rester là d'ssus !
Alors j'men vas passer la plume
À plus aérien que moi (j'ose !) ...
Loulou, le fou d'Elsa
Dont une triste baudruche
(J.F. Revel ...)
Qualifia les oeuvres
* de vers de mirliton *
« Quand pour le plaisir
Qu'est la poésie
Je croyais choisir
Et j'étais choisi
Je me croyais libre
Sur un fil d'acier
Quant tout équilibre
Vient du balancier ... »
Certaines baudruches ne volent pas
Elles se dégonflent ! (Confucius ? Pas sûr)
E cric e crac
Mon conte es acabat ...
Acabat : terminé en languedocien,
En guise de clin d'oeil à :
(1) Boby Lapointe
Amicalement, si vous acceptez cet adverbe ...
Serge